Au Mas de la Carrière, se
dresse une stèle portant les noms des morts du maquis d'Aire de
Côte, près de la tombe de Marcel Bonnafoux, le chef Marceau, tombé
à l'aube du 10 août 1944 en menant l'attaque du
Vigan.
L'histoire du maquis d'Aire
de Côte fut brève et tragique. Constitué au départ des réfractaires
au STO (Service obligatoire du travail), il a été l'un des premiers
maquis de la région, fondé en mars 1943 et soutenu à Saumane par
son maire, Fernand Borgne.
Puis ce fut la tragédie du
1er juillet 1943 à Aire de Côte. Surpris par les chasseurs
parachutistes allemands, le bilan fut lourd.
Quelques rescapés
continuèrent l'aventure avec le maquis de Lasalle qui constitua,
avec celui d'Ardaillès, en juillet 1944, l'ossature du grand maquis
Aigoual-Cévennes, animé par le chef Marceau.
En hommage à ces
combattants de l'ombre, une stèle est érigée à Saumane où le maquis
est né. Une croix de Lorraine est érigée au col du
Pas.
Deux Saumanois ont marqué
la résistance cévenole : Fernand Borgne, déporté et mort peu de
temps après son retour, et Gilbert Delon, mort dans les camps
nazis.
Cette expérience du 1er
juillet est très constructive pour le maquis. En fait, c'est la
première attaque allemande directe sur des réfractaires, et les
hommes vont en retirer les leçons qui s'imposent. Au niveau des
populations, le but des allemands était de démoraliser l'adversaire
et les gens qui les soutiennent mais cela a eu un effet
inverse.
En effet, après Aire de
Côte, nous constatons dans toutes les sources, une volonté de
combattre encore plus forte, la vengeance les motive. Quant aux
populations cévenoles, qui sont dès le départ plus favorables aux
résistants, à partir de cette date, elles vont les soutenir et les
aider dans la mesure du possible bien sûr.